Quels sont les enjeux d’un site du secteur bancaire ? Comme c’est le cas pour beaucoup de marchés concurrentiels, il s’agit d’assurer la visibilité de la marque et la qualité de service pour affirmer son positionnement.
La qualité de service doit évidemment se traduire jusque dans la fluidité des parcours en ligne, la vitesse de chargement étant l’exigence n°1 des utilisateurs.
Dans le but d’optimiser l’ensemble de ses performances, FLOA a fait appel à Fasterize pour réaliser un audit webperf. Sur la base de quels constats, et avec quels résultats ? Retour d’expérience de Julien Brec, Responsable IT.
Fasterize : Quel est le métier de FLOA, et quels sont les enjeux digitaux pour une banque de crédit ?
Julien Brec : FLOA est le leader français des solutions de paiement, un tiers de paiements fractionnés en France est réalisé par l’intermédiaire de FLOA qui compte 3 millions de clients en 2021. Nous avons rejoint le groupe BNP-Paribas début 2022.
Notre offre se décline autour de crédits à la consommation, cartes de paiement et solutions de cash back. De grandes enseignes telles que Cdiscount, Casino ou GO Sport s’appuient sur nos solutions de paiement fractionné, et nous offrons aussi la possibilité de contracter des mini-prêts instantanés en partenariat avec CDiscount, Lydia et bankin.
Nous sommes résolument orientés digital ! Si les cartes de paiement peuvent être souscrites en magasin, nous n’avons pas d’agences physiques. C’est pourquoi l’expérience en ligne doit donc être irréprochable pour accompagner et satisfaire nos utilisateurs tout au long de leur parcours : depuis le comparateur de crédits jusqu’au choix de l’offre.
Nous devons répondre à des enjeux de visibilité SEO, ce qui implique d’avoir un site rapide pour répondre aux exigences de Google, surtout depuis sa mise à jour Page Experience.
Par ailleurs, nos objectifs business doivent eux aussi être soutenus par la qualité de notre expérience utilisateur. Un crédit est un engagement important, et si dès le début du parcours, l’utilisateur fait face à un site lent et défaillant, il aura plutôt tendance à se méfier qu’à accorder sa confiance.
Pourquoi avez-vous sollicité Fasterize pour un audit webperf ? Vous aviez déjà tenté des optimisations en interne ?
J.B. : En premier lieu, nous avons entendu des retours de nos clients qui nous ont remonté certaines lenteurs sur le site. C’est un signal fort.
Nous avons aussi mesuré nos performances, sachant que même si les équipes Marketing validaient les aspects fonctionnels avant une mise en ligne, nous n’étions pas à l’état de l’art en termes de webperf.
Au fil des évolutions de notre site web, notre code s’est complexifié, et nous avions besoin d’un regard extérieur pour nous aider à prendre du recul. Par exemple, l’audit nous a permis de pointer le fait que nous avions des appels asynchrones à des scripts qui contenaient eux-mêmes des scripts synchrones, ce qui était contre-productif. Certaines de nos pages contenaient des appels à des vidéos Youtube qui dégradaient fortement nos performances… Lister tous ces points faibles était nécessaire pour avoir une base de travail solide et exploitable par toutes les équipes.
Avant l’audit de Fasterize, nous avions commencé à optimiser le code, en nous basant sur l’analyse de données issues d’outils de monitoring tels que Dareboost, PageSpeed Insights de Google, le CrUX… avec quelques tâtonnements.
En termes de métriques, nous avions choisi de suivre le temps de réponse serveur (TTFB), les Core Web Vitals que Google recommande d’optimiser pour soutenir le référencement… Et nous en sommes arrivés à la conclusion que la webperf est une expertise à part entière, et que nous avions besoin d’être accompagnés pour être sûrs d’avancer dans le bon sens.
En effet, une fois qu’on recueille des données sur les performances d’un site web, ce n’est pas si évident de les interpréter et d’appliquer les bonnes techniques.
Concrètement, nous avions remarqué que notre temps de réponse serveur n’était pas optimal. Nous aurions pu en déduire qu’il fallait augmenter la capacité de nos serveurs, cependant nous constations qu’ils n’étaient utilisés qu’à 30% de leur capacité. L’optimisation du Time To First Byte par l’Infra n’était pas la bonne piste, et nous aurions pu nous lancer par erreur dans un projet coûteux qui n’aurait pas réglé nos problèmes de performance web.
Comme quick fix, nous avons alors mis en place un premier niveau de cache HTML pour améliorer la vitesse de chargement de nos pages. Nous avons pu économiser 0,5 seconde sur le TTFB. Un premier travail sur le poids des images et le nombre de fonts avait également été réalisé, nous permettant de gagner quelques dizaines de millisecondes. Mais nous savions que ce n’était qu’une première étape, dans l’attente de notre audit webperf complet qui devait nous servir à aller beaucoup plus loin dans notre démarche d’optimisation de la vitesse.
Ainsi, plutôt que de s’égarer et disperser nos efforts, nous avons choisi de travailler avec Fasterize pour disposer d’une analyse poussée et de recommandations pertinentes.
En termes d’organisation, l’intervention d’experts extérieurs est aussi un atout pour accorder toutes les équipes en interne sur la marche à suivre : Technique, Produit, Marketing, Design…
Quels enseignements avez-vous tirés de cet audit de vitesse, qu’allez-vous appliquer et comment ?
J.B. : L’audit webperf de Fasterize nous a donné des pistes techniques très précises. Nous avons pu en tirer des enseignements qui correspondent à nos besoins métier, comprendre quels KPIs et quelles actions prioriser.
Nous nous concentrons dorénavant sur le TTFB, le poids total des pages, le Largest Contentful Paint (LCP, l’un des Core Web Vitals de Google pris en compte dans le score PageSpeed), et le Speed Index.
Par rapport aux gains de performance que nous avions observés avec nos quick fix, nous avons encore économisé une demi seconde sur le temps de chargement de nos pages en moyenne. L’optimisation de nos ressources, code HTML, JavaScript et CSS, nous a aussi permis de réduire le poids moyen de l’ensemble de nos pages de 40% !
Les recommandations de l’audit permettent également aux membres de toutes les équipes de monter en compétence sur le sujet de la webperf, en comprenant mieux ce qu’il y a derrière les métriques, et comment les exploiter pour répondre à nos enjeux business, expérience client, SEO…
Depuis la restitution de l’audit webperf de Fasterize, nous avons planifié plusieurs vagues de tâches à traiter dans un contexte de changement d’infrastructure et d’environnement de développement.
Par exemple, nous révisons tout notre système de personnalisation des contenus avec une stratégie de cache adaptée, pour pouvoir charger les contenus statiques le plus vite possible pour nos utilisateurs (la solution SaaS de Fasterize permet d’automatiser la mise en cache des contenus sur des pages dynamiques – ndlr).
Si on se rend compte que les modifications apportées par la couche de personnalisation ont peu de valeur, voire si elles ont un impact négatif sur la vitesse d’affichage, on garde les éléments statiques et on ne recharge pas le contenu.
En ce qui concerne la compression et le redimensionnement des images, leviers d’optimisation webperf essentiels, nous avons aussi fait un véritable bond en avant.
Nous avions déjà commencé à optimiser leurs poids avec quelques corrections en mode quick win, par exemple en passant au format SVG. Mais nous constations toujours des anomalies relatives au poids et au chargement des pages, des images chargées plusieurs fois par le navigateur… L’audit webperf de Fasterize nous a permis de passer un cap en matière d’optimisation des images et de gestion des chargements avec des techniques telles que le lazyload, le preload… (NB : la solution Saas de Fasterize permet de compresser à la volée toutes les images d’un site aux formats nouvelle génération les plus performants comme WebP, recommandé par Google, et AVIF encore plus performant – ndlr).
A la suite de cet audit, vous avez changé vos méthodes de travail et votre organisation autour de la webperf ?
J.B. : Dorénavant, quand les équipes conçoivent un nouveau produit ou de nouvelles fonctionnalités, la webperf fait obligatoirement partie du cahier des charges. Nous veillons au maintien de notre Budget performance : avant de faire évoluer notre site, nous vérifions les impacts sur nos KPIs et sur la vitesse de chargement, et faisons la balance avec la valeur apportée par cette évolution.
L’application des recommandations de l’audit est un chantier conséquent, et nous avançons par étapes en fonction de la disponibilité des équipes. Nous avons priorisé les tâches en commençant par celles qui ont le plus d’impact et qui demandent le moins d’efforts.
Notre objectif est de déployer l’ensemble des optimisations pour des résultats optimaux, et nous devons aussi nous organiser en fonction des périodes d’activité commerciale, pour que l’optimisation de la vitesse soit un accélérateur et non un frein.
Quelles sont vos prochaines étapes ?
J.B. : Prochaine étape après la compression des images et le nettoyage du code : l’optimisation de notre stratégie de cache, dont nous attendons beaucoup en termes d’impacts techniques et business !
Nous allons mettre en place le cache de nos objets statiques via notre CDN, nous allons aussi optimiser notre cache HTML avec une nouvelle méthodologie. C’est un nouveau challenge à relever, et ce n’est sûrement pas le dernier vu que la culture webperf se développe maintenant chez toutes les équipes.
Vous avez aussi des défis webperf à relever ?
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