La navigation à facettes est aujourd’hui une pratique très courante sur de nombreux sites web, en particulier ceux proposant un large choix de produits ou de services. Elle permet aux utilisateurs d’affiner leur recherche via des filtres (taille, couleur, prix, etc.). Si les facettes ouvrent de belles opportunités en termes de visibilité dans les moteurs de recherche, avec un ciblage extrêmement précis des intentions de recherche, elle peut, sans gestion rigoureuse, saturer le budget de crawl et diluer la pertinence globale de votre site aux yeux de Google. Si vous souhaitez exploiter tout le potentiel de la navigation à facettes, entourez-vous d’experts SEO et d’outils adaptés pour surveiller, corriger et faire évoluer votre structure.
Filtres à facettes : qu’est-ce que c’est ?
Un filtre à facettes désigne une fonctionnalité de navigation avancée, généralement intégrée à une page de type “listing”. Il permet de filtrer les résultats selon des critères précis :
- Critère “Couleur” > Valeurs “bleu”, “rouge”…
- Critère “Taille” > Valeurs “S”, “M”, “L”, “XL”…
- Critère “Matière” > Valeurs “coton”, “laine”…
- Critère “Prix” > Valeurs “moins de 30€”, “30€ à 50€”…
- etc.
Exemple e-commerce : “tee-shirt / rouge / coton / XL”.
Exemple immobilier : “appartement / Paris 15e / balcon / 3 pièces”.Ce mode de navigation est particulièrement répandu sur les sites e-commerce, les sites de petites annonces (immobilier, automobile, emploi) ou encore dans les annuaires en ligne.
Chaque combinaison peut générer une nouvelle URL : parfois pertinente pour Google, parfois totalement inutile.
Facettes et SEO : opportunités et risques
Une opportunité SEO unique
La navigation à facettes peut offrir un véritable avantage concurrentiel. La multiplication des combinaisons de filtres permet de cibler des **requêtes de longue traîne** ultra-précises, avec une intention d’achat forte. Par exemple, une même page mère “tee-shirts homme” peut donner naissance à des dizaines de sous-pages : “tee-shirt coton XL rouge”, “tee-shirt polyester S bleu”, etc., chacune susceptible de se positionner sur des requêtes ultra-ciblées. Cependant, cette opportunité SEO doit s’accompagner d’une gestion du budget de crawl.
Un risque pour le budget crawl
Sans garde-fous, la navigation à facettes peut conduire à la génération de masse d’URLs, dont des variations inutiles. Dans le jargon du référencement, on parle de risque de “spider trap” : le crawler se retrouve avec une liste sans fin de pages à explorer, ce qui dilapide inutilement le capital de crawl alloué par Google au domaine, au détriment des pages stratégiques.
Un risque de duplication
La navigation à facettes entraîne un autre risque majeur : la duplication de contenu. De nombreuses pages générées via des facettes peuvent présenter un contenu très similaire, voire identique, comme “tee-shirt rouge en coton” et “tee-shirt en coton rouge” par exemple, créant un flou quant à la version la plus pertinente à indexer par les moteurs et pour les internautes.
Ces risques peuvent avoir un impact à l’échelle globale du site en affaiblissant les pages prioritaires, à cause d’une dispersion non contrôlée du “jus SEO” dans une arborescence mal structurée avec des pages inutiles ou dupliquées.
Comment optimiser la navigation à facettes ?
L’optimisation SEO d’une navigation à facettes est indispensable dans une stratégie de référencement.
1. Analyser des requêtes utilisateurs
Avant toute implémentation, il est indispensable de mener une analyse approfondie des intentions de recherche. Cette étape vous permettra d’identifier les facettes et valeurs les plus recherchées par vos utilisateurs cibles. L’objectif est de ne proposer à l’indexation que les combinaisons répondant réellement à des besoins, et d’occulter l’indexation des autres (grâce au fichier robots.txt, au balisage “noindex”, ou à des règles d’URL rewriting).
Exemple : “tee-shirt coton rouge” a un potentiel SEO, “tee-shirt poids 350g” beaucoup moins.
2. Définir les facettes stratégiques
Toutes ne se valent pas. Sélectionnez celles qui :
- génèrent du volume de recherche,
- ont un intérêt commercial,
- apportent de la valeur utilisateur.
Les autres doivent être fermées au crawl (robots.txt, noindex).
3. Réécrire les URLs
Il est conseillé de réécrire les URLs pour obtenir des URLs propres, sans caractères spéciaux (?, %, &…). Privilégiez des structures claires (“/tee-shirts/homme/rouge/coton-xl” par exemple). Résultat : des URLs plus claires pour Google, plus engageantes pour l’utilisateur.
4. Gérer l’accessibilité du crawl
Pour être parfaitement crawlée et indexée, chaque facette stratégique doit être maillée depuis vos pages principales. Contrôlez également l’ouverture ou la fermeture des facettes aux bots via les balises canoniques, le robots.txt, ou le balisage “noindex”.
5. Minimiser le risque de duplication
Pour limiter le risque de duplication interne, vous pouvez utiliser les balises “rel=canonical”, qui signalent à Google la version de référence à indexer. Privilégiez aussi l’affichage de contenus distincts pour chaque page stratégique, afin d’éviter que plusieurs URLs ne soient perçues comme identiques.